Visite de Bruno Retailleau à La Courneuve : Un coup de com et puis s’en va !

Le soir de sa nomination, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu à La Courneuve pour visiter le commissariat local. Comme ses prédécesseurs, il s’est plié à une déplorable tradition : se précipiter sur notre territoire, passage obligé dans le but d’afficher une prétendue fermeté face à l’insécurité dans les quartiers populaires. 

Cette démonstration de force devant les caméras de télévision contraste pourtant avec le bilan d’une droite qui n’a fait qu’affaiblir nos services de police depuis plusieurs décennies. Les réductions d’effectifs et la suppression par Nicolas Sarkozy de la police de proximité sont autant de coups durs portés aux agent·es de la force publique. L’austérité annoncée par le nouveau gouvernement n’annonce d’ailleurs aucune réorientation dans ce domaine.

Mépris pour les élu·es et les habitant·es

Aucune courtoisie républicaine n’a été respectée. Ni la députée, ni les élu·es locaux n’ont été informé·es de cette visite. C’est une nouvelle démonstration du mépris constant envers les élu·es, qui s’engagent chaque jour pour améliorer la qualité de vie des habitant·es de notre territoire. Pire encore, ces visites éclairs stigmatisent nos concitoyen·nes en les faisant passer pour le symbole des problématiques d’insécurité nationale. Elles alimentent les mêmes clichés sur des communes où élu·es et citoyen·nes s’attachent quotidiennement à construire une image positive de leur territoire.

Retailleau : une vision sécuritaire, conservatrice et raciste

Bruno Retailleau incarne une vision de la sécurité profondément marquée par les préjugés et la stigmatisation. Pour lui, comme pour sa famille politique, le département de la Seine-Saint-Denis est systématiquement associé à l’insécurité, qu’il lie de manière obsessionnelle à l’immigration. Ce discours, imprégné de racisme, est intolérable. Je m’opposerai fermement à cette vision déformée de notre territoire ainsi qu’au projet de société qui l’accompagne.

Je continuerai à défendre la dignité et l’égalité républicaines pour toutes et tous les citoyen·nes, en particulier celles et ceux des quartiers populaires. Il est urgent de rebâtir le lien de confiance entre les habitant·es et les représentant·es de l’État à travers des services publics de qualité et de proximité qui replacent chaque citoyen·ne au cœur de la nation.

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